« Son témoignage est précieux à plus d'un titre. D'abord par sa qualité littéraire : décrire l'enfer avec une plume quasi proustienne donne, paradoxalement, un réel plaisir de lecture. Ensuite parce que ce jeune lieutenant offre une plongée indicible au cœur du monde des poilus, c'est-à-dire de la France telle qu'elle était alors. Cette radiographie d'un peuple, réduit à l'état quasi animal sur la butte de Vauquois, est étonnante : par son « travail d'inventaire pour enchères publiques après décès », Pézard va au-delà de l'absurdité, voire de la bêtise, des ordres et contrordres. Il décrit à la pointe sèche l'avènement d'une humanité qui choisit de rester debout pour échapper à l'animalité qui la guette à chaque seconde. »
La Croix - Frédéric Mounier
« Un très grand témoignage, salué dans l'entre-deux-guerres, aujourd'hui réédité : descriptions acérées et imagées, les onomatopées figurant les bruits de la guerre ; évocation sensible de la camaraderie et des souffrances vécues ; mélancolie profonde des amitiés brisées. »
Le Monde des Livres - André Loez
« Allez-y voir, pour comprendre, la gorge nouée, ce que fut la Grande Guerre de la mort industrielle, de la peine et la grandeur des hommes. Montez-y, avec dans le sac ce livre du lieutenant Pézard qui dit l'histoire boueuse et vaillante de ce qu'un de ses camarades, qui a lu Barrès, a dénommé dans son agonie « la colline expirée ». Car Norton Cru, le terrible examinateur en 1929 des témoignages de guerre, lui, n'a pas hésité : Nous autres à Vauquois, affirme-t-il, c'est le chef-d’œuvre absolu, misère et poésie, désespoir et stoïcisme mêlés. Il a raison. »
L'Histoire - Jean-Pierre Rioux
« Ce texte est un chef-d’œuvre, et ce dès les premières lignes, dès les premières pages, absolument extraordinaires dans la manière qu’elles ont de contraindre leur lecteur à éprouver l’expérience de la guerre, par tous ses sens. […] On a rarement pu lire un témoignage de cette qualité poétique. »
En attendant Nadeau - Gabrielle Napoli