Lettres du mauvais temps

Correspondance 1977-1995

    • Préface : Richard Morgiève
En 1977, Jean-Patrick Manchette commence d’archiver méthodiquement son courrier, dont émergent plus de deux cents lettres inédites ici réunies. Tapées à la machine ou manuscrites, elles dessinent le cercle de ses relations en même temps que l’évolution de ses réflexions, politiques, artistiques, stylistiques. Une correspondance de longue haleine, entretenue avec un soin extrême, parfois avec humour et toujours dans la langue dont il a le secret, capable de la plus subtile nuance comme du pire uppercut. Avec ses amis ou ses ennemis, il parle polar, traduction, économie du livre, cinéma, politique, art et marchandise… Jusque dans ses parties d’échecs avec Pierre Siniac et lesmots doux adressés à la banque, à son éditeur ou aux voisins, chacune de ses missives est un travail d’écrivain, tantôt éprouvant, tantôt récréatif.On y devine, entre les lignes, les réponses que lui ont faites Jean Echenoz, Donald Westlake, James Ellroy, Robin Cook ou Ross Thomas.
On y devine, aussi, l’homme souvent intransigeant, mais jamais indifférent, que fut Jean-Patrick Manchette, jusqu’à ses dernières heures.
  • Vermillon
  • Paru le 28/05/2020
  • Genre : Littérature française
  • 544 pages - 140 x 205 mm
  • EAN : 9791037104755
  • ISBN : 9791037104755

Autour du livre

On en parle...

« [C]es lettres dessineraient un autoportrait, formeraient une chronique des années 1980, ce serait déjà passionnant. Mais elles éclairent encore sur l'homme de l'art. On voit une œuvre commentée, disséquée, expliquée par son auteur au gré d'une confidence ; il révèle ses influences, sa technique, le soin maniaque qu'il apporte à la construction minutieuse de ses romans. »

Le Figaro littéraire - Étienne de Montety

« Ce qu'il pense alimente ce qu'il vit, ce qu'il vit alimente ce qu'il pense ; et c'est cela, ce processus, qu'on lit. »

Libération - Philippe Lançon

« Jamais la rigueur et la lucidité de l'écrivain ne souffrent l'à-peu-près. Dans ce recueil alternent de tendres et vigilants messages à des amis ou relations et des courriers furieux. »

Le Monde des Livres - Macha Séry

« Sa correspondance à des amis écrivains, à ses éditeurs ou à des proches documente ses vingt dernières années et permet de découvrir un homme chaleureux et délicat, un grand styliste passionné de littérature. »

L'Humanité Dimanche - Sophie Joubert

« À travers sa correspondance, le pape du néo-polar pose son regard acéré sur les bouleversements littéraires et politiques de toute une époque. Vivifiant. »

Télérama - Christine Ferniot

« Voilà ce qu'est un écrivain au travail : soin toujours renouvelé dans la forme, extrême politesse et franchise parfois dévastatrice, tourments, blagues désespérées, analyses de Hammett, de Flaubert ou de Hegel, parfaite lucidité sur le caractère intenable de sa position, notamment politique. »

Le Magazine littéraire - Hervé Aubron

« Polémiques, théoriques ou simplement très humaines, deux cents lettres pour découvrir ou redécouvrir celui qui pensait avoir "fait de [son] mieux" avec les mots. »

Marianne - Alain Léauthier

« Passionnant. [...] Ces lettres sont capitales. »

L'Express - Jérôme Dupuis

« Document de premier ordre, les "Lettres du mauvais temps" se font l'écho des querelles littéraires et politiques du moment, mais elles tiennent surtout du laboratoire, de l'art poétique. »

Causeur - Jérôme Leroy

« "Lettres du mauvais temps" n'est pas à réserver aux seuls amateurs de Manchette : c'est une lecture utile et sans prétention sur l'acte d'écrire. »

Corse-Matin - Christophe Laurent

« On découvre à travers des échanges passionnés et articulés avec Donald Westlake, James Ellroy, Jean Echenoz, Robin Cook, Michel Ciment, Philippe Labro mais aussi des anonymes, l'homme libre, intègre, humble, chaleureux, généreux qu'il était. »

Focus Vif (Belgique) - Philippe Manche

« La correspondance d'un agoraphobe magnifiquement atrabilaire et amoureux, tout ensemble cabinet de travail, adresse aux amis et ennemis, réflexions politiques et littéraires mêlées, un livre indispensable. »

Diacritik- Christine Marcandier

« Ce qui rend cette correspondance si particulièrement passionnante : s'y lisent vingt années d'une réflexion continue sur ce que peut signifier être un romancier à la fin du XXe siècle, dans le rapport aux pratiques contemporaines, à la question des genres, à la fin également des avant-gardes, comme à cette espèce de toile de fond oppressante du politique, quand agonisent les rêves de révolution. »

AOC - Fabrice Gabriel

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