La montagne

D'un roman à l'autre, il semble que Jean-Claude Fontanet s'attache plus particulièrement à des personnages dont la vie et le comportement témoignent de la démesure à laquelle peut atteindre une passion – quelle que soit la nature de cette passion – dans l'esprit, le cœur et la destinée d'un homme qui – tel le héros de La Montagne – s'abandonne à elle d'autant plus qu'il la veut gratuite, sans profit pour lui ni pour personne (sauf peut-être de se grandir aux yeux de sa mère, le seul être qui ait jamais compté pour lui). En sacrifiant tout à cette passion de la montagne qu'il est dans l'incapacité physique de satisfaire, il en arrive même à créer les conditions aberrantes qui le précipiteront dans un malheur absolu, où sa raison finira par sombrer.