Éloge de la singularité

Éloge de la singularité

Essai sur la modernité tardive

La modernité tardive, qui révoque en doute la plupart des vérités et croyances héritées du passé, s'attache à sauver une seule certitude : celle de la dignité de l'homme singulier, fondement des droits de l'homme. Pourtant, elle poursuit la dépersonnalisation qui se trouvait déjà à l'œuvre dans les idéologies précédentes. Cette contradiction est l'objet même de ce livre : pourrons-nous garantir longtemps la dignité personnelle sans protéger du même élan le sujet personne qui en constitue le support et la raison d'être? Le sujet personne est une entité singulière et insondable, pendant que nous le réduisons à ses collectifs identitaires. Il est responsable de son propre destin, pendant que notre indifférence éducative le prive de l'apprentissage à l'autonomie. ll se grandit par l'indépendance d'esprit, pendant que la société contemporaine le livre à l'opinion dominante. Il est engagé dans l'éthique par ses actes, pendant que la société spectaculaire promeut une éthique de l'intention, verbale et dérisoire. Il est habité à la fois par le bien et par le mal, pendant que nous continuons d'entretenir les tentations manichéennes. Il n'est ni réductible à sa biologie – ce qu'indique l'idéologie de la santé –, ni nourri par la seule matière – ce qu'indique la religion de l'économie. Il est doté d'un esprit singulier, exposé à la recherche spirituelle et à la quête d'éternité, alors qu'un nouveau panthéisme travaille à le dissoudre.
Il ne suffit pas de clamer les droits de l'homme de façon incantatoire ; faut-il encore savoir qui est cet homme à respecter.
  • La petite vermillon (n° 273)
  • Paru le 11/10/2007
  • Genres : Essais et documents - La Petite Vermillon
  • 256 pages - 110 x 175 mm
  • EAN : 9782710330066
  • ISBN : 9782710330066

Autour du livre

On en parle...

« Nulle concession, dans ce livre, aux facilités de l'école civilisationnelle, nulle obsession morbide de l'identité, mais plutôt une tentative rigoureuse et stimulante d'approcher cette attitude  de "distance", cette aptitude à penser contre soi-même. »

Le Figaro Littéraire

« Un livre éclairant et stimulant! »

Esprit et Vie

« Chantal Delsol s'interroge sur la notion de respect et d'altérité. Elle nous livre son interrogation sur le fondement de la primauté de l'homme dans une société qui a mis à mal la transcendance. »

Professions et Entreprises

« Livre de grande qualité. »

Etudes

« Chantal Delsol expose sa thèse de façon structurée. Evitant les mots savants, elle emploie un langage clair. »

Notes Bibliographiques

« Un livre nécessaire abordé dans un langage compréhensible (...) A méditer... »

Axelle

« Une réflexion originale et profonde qui met à nu les effets pervers de plusieurs préjugés philosophiques "fondateurs" d'une idéologie "morale" qui a empoisonné le XXème siècle. »

L'Homme Nouveau

« Ce n'est pas de la philosophie des quatre saisons, mais une pensée travaillée, approfondie, écrite dans une langue claire, sans un seul mot emprunté aux pédanteries à la mode. »

Valeurs Actuelles

« Une forte incitation à la réflexion. »

Le Figaro Magazine

« Bien conduit, bien écrit et  très intéressant. »

Le Monde

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